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Saint Grégoire de Tours

Vitrail de l’église Saint-Grégoire-de-Tours, rue de la Préfecture, Tours

À la demande de la paroisse, le hiéromoine Denis GUILLAUME de bienheureuse mémoire, a écrit un office publié dans Supplément aux Ménées, Volume 17, pp. 493-497 (Cliquer ici), et le hiéromoine Macaire a intégré une notice sur le saint dans le Synaxaire (Vie des Saints de l’Église orthodoxe),Tome Second, pp 191-193.

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Vie de saint Grégoire de Tours

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Hiéromoine Macaire, Synaxaire (Vie des Saints de l’Église orthodoxe)

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Saint Grégoire naquit à Clermont en Auvergne en 538, au sein d’une famille sénatoriale gallo-romaine, qui donna à l’Église cinq saints évêques dont saint Nizier, lequel, alors qu’il était encore prêtre, assuma l’éducation du jeune garçon après la mort de son père. Tombé gravement malade à l’âge de quatorze ans, Grégoire fut miraculeusement guéri en vénérant le tombeau de saint Allyre en Auvergne, et il s’engagea à consacrer sa vie au service de l’Église. Ordonné diacre à la basilique Saint-Julien de Brioude le 28 août 563, il s’adonna avec zèle à l’étude des livres saints. Étant tombé de nouveau gravement malade peu après, il fut guéri lors d’un pèlerinage auprès du tombeau de saint Martin de Tours. Nourrissant une ardente dévotion pour ce saint, il se fixa à Tours, auprès de son oncle, l’évêque Eufronius auquel il succéda en 573.

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La Gaule mérovingienne ayant été divisée entre les trois fils de Clotaire Ier : Gontran, Sigebert et Chilpéric, la situation se trouvait aggravée par la haine mortelle que nourrissaient l’une pour l’autre Brunehaut, épouse de Sigebert, et Frédégonde, seconde femme de Chilpéric. Pendant toute la durée de son épiscopat, saint Grégoire fut un artisan de paix et de réconciliation entre les membres des familles royales qui s’entre-déchiraient, et il négocia le traité d’Andelot (587), scellant l’alliance du roi de Bourgogne avec la reine Brunehaut. Quand il n’était pas contraint à des missions fréquentes auprès des souverains, il visitait son diocèse, restaurait des églises endommagées par les invasions ou en fondait de nouvelles dans les campagnes. Il encourageait le culte des saints et s’employait à convertir les ariens et les juifs, si bien que son influence s’étendit sur toute la Gaule.

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En ces temps où meurtres, pillages et incendies étaient la manière courante de gouverner, le diocèse de Tours fut envahi par un fils de Chilpéric, lui-même bientôt chassé et remplacé par Leudastes. Celui-ci, à force d’intrigues, était parvenu à obtenir du roi cette cité, considérée comme la ville sainte de Gaule, à cause du tombeau de saint Martin. Il essaya de s’attirer les faveurs de l’évêque, mais dut fuir vers la Bretagne quand Sigebert reprit l’avantage dans cette région. Après l’assassinat de Sigebert (575), Leudastes regagna Tours et somma saint Grégoire de lui livrer le duc Gontran, réfugié dans la basilique, le fils de Chilpéric, Mérovée, lequel avait épousé Brunehaut, veuve de Sigebert, et était poursuivi par la haine de Frédégonde. Cette attitude inflexible, pour préserver les droits sacrés de l’Église face aux factions qui se déchiraient, saint Grégoire la garda lors du Concile de Paris (577), réuni pour déposer l’évêque qui avait célébré de manière anticanonique le mariage de Mérovée et Brunehaut.

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Dès son ordination, saint Grégoire avait entrepris la composition de sa monumentale Histoire ecclésiastique des Francs, qui reste la source principale pour la connaissance de cette époque, et qui a fait de lui le père de l’Histoire de France. Parallèlement, il rédigea le récit des miracles de saint Julien et de saint Martin, puis le livre À la gloire des martyrs, suivi d’un ouvrage dédié à la gloire des confesseurs et du Livre des Pères, qui forment un ensemble unique pour faire connaître les saints qui ont vécu à cette époque. Peu après avoir réuni ces trois livres en un seul volume, saint Grégoire se retira des activités ecclésiales pour se préparer à son départ vers Dieu. Il s’endormit en paix le 17 novembre 594, et fut enterré dans la basilique Saint-Martin.

 

Tropaire de saint Grégoire de Tours, ton 2

 

Ton amour pour Dieu t’a fait rejeter les richesses et la gloire de ce monde

et pour suivre le Christ, tu lui as consacré ton cœur humble.

Rempli de la sagesse d’En haut,

tu devins évêque sur le siège de saint Martin que tu vénérais.

Alors, tu luttas pour affermir la foi dans la Sainte Trinité

et la divinité du Christ.

Saint père Grégoire, prie le Sauveur de nos âmes,

de nous donner une foi ardente et un fervent amour de la Trinité

pour nous guider tous les jours de notre vie.

 

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Kondakion de saint Grégoire de Tours, ton 2

 

Dieu t’appela à choisir la voie étroite de la sainteté

et tu ne cessas de témoigner de l’Évangile

dans les temps difficiles où tu vécus.

Tu te montras un inébranlable défenseur de la vérité et de la justice contre les prétentions des puissants.

Saint évêque Grégoire, toi que Dieu nous a donné comme modèle, donne-nous, par tes prières,

de te suivre sur le chemin du Royaume.

 

Tropaire et kondakion écrits pour la paroisse par une moniale

 

La musique du tropaire en a été fixée par l’ami Michel AL SABAH, psalte syrien qui faisait ses études doctorales dans la région et qui a pris une part importante à la vie de notre paroisse en menant le chœur grâce à sa parfaite connaissance de la musique byzantine et un vrai talent de pédagogue.

Tropaire de saint Grégoire de Tours, ton 2

Son icône a été créée également pour la circonstance par un moine français qui connait bien les églises du Proche-Orient

Saint Grégoire de Tours (539-594)

 

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